Zone Retro – Baldur’s Gate
Même après des années à découvrir tous types de jeux, à explorer tous types d’univers, après avoir incarné des aventuriers, des soldats, des pilotes, des démons, des stratèges en tous genres, certains jeux restent gravés dans mon cœur de joueur comme des expériences ludiques impérissables. Baldur’s Gate est de ceux là et je vous propose de vous partager ce souvenir. Bienvenue en Zone Retro.Ce jeu de Bioware était sortit en 1999 mais je ne l’ai découvert que quelques années plus tard. Et « découvrir » est là bien peu dire. Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit, petit rappel.
Baldur’s Gate : Plongez dans les Royaumes Oubliés
Baldur’s Gate se basait sur les règles et l’univers du jeu de rôle Advanced Dungeons & Dragons. Plongé ainsi dans l’univers des Royaumes Oubliés, et plus exactement sur la Côte des Epées régie par la ville de la Porte de Baldur qui donne son nom au jeu, on y incarnait un personnage créé à sa guise en composant avec les différentes classes (guerrier, mage, voleur, clerc, etc) et races proposées (humain, elfe, nain, semi-homme, etc). Comme dans tout bon vieux jeu de rôle papier les possibilités étaient immenses, et la création du personnage faisait déjà partie intégrante du jeu. Les subtilités pour optimiser son personnage étaient nombreuses et il fallait plusieurs parties pour s’en accommoder. Une fois le personnage créé, on était rapidement plongé dans le jeu.
Assassins, complots et combat contre le mal
L’histoire débutait à Chateau-Suif, une forteresse abritant une bibliothèque légendaire. Cette zone, faisant office de tutoriel verra tout de même près de trois personnes attenter à notre vie et c’est donc dès le début du jeu qu’on comprend dans quel pétrin on se trouve. On se retrouvait rapidement orphelin et presque seul, alors que notre père Gorion nous avait lancé sur la piste d’une mission de la plus haute importance. Tué par un chevalier en armure noire du nom de Sarevok, Gorion continuerai de nous guider par des lettres nous étant destinées dans la suite de l’aventure. Dès lors celle-ci s’annonçait dantesque, pleine de rebondissements et de chemins tortueux.
Grande force de Baldur’s Gate : la liberté
Passé ce point, aucune limite n’était donnée. Évidemment le jeu comportait une ligne principale à suivre pour faire avancer l’histoire qui nous amènerait au cœur d’un complot de grande envergure qu’il faudrait contrer à la finesse de l’esprit et à la force de l’épée. Mais je passais surtout de très nombreuses heures à la recherche de la moindre quête secondaire, écumant les zones pour y ratisser les moindres trésors. Baldur’s gate est en effet de ces jeux qui peuvent se terminer en une vingtaine d’heures si l’on se concentre exclusivement sur la quête principale… mais qui rendent cela impossible par le nombre d’occasions qu’ils fournissent de s’adonner à une exploration aussi passionnante que gratifiante.
L’aventure : jouer à Baldur’s Gate une carte sous les yeux
Il faut savoir – et je m’adresse là aux plus jeunes d’entre vous – qu’à cette époque le jeu vidéo ne se limitait pas qu’à un support CD/DVD (voire pas de support du tout). Un jeu tel que celui-ci était ainsi accompagné de multiples carnets qui permettaient de découvrir certaines possibilités et qui décrivaient les subtilités du jeu et de son univers. Baldur’s Gate était lui accompagné de nombreuses tables dignes des livres de règles de D&D permettant de mieux en comprendre les rouages et d’optimiser son personnage. Mais ce qui a le plus retenu mon attention fut la carte du monde comportant l’ensemble des zones du jeu. Avec cette carte sous les yeux, combien d’heures (de dizaines d’heures) passées à explorer la Côte des Épées ! Le désert aux pétrifiants basiliques, la forteresse des dangereux Gnoll, les tréfonds de la forêt des arachnides… La quête principale propose de ne traverser que moins de la moitié de ces zones, c’est dire l’intérêt que l’on pouvait trouver à suivre des « chemins détournés ».
Un univers profond et noir
Le but de cette rubrique étant tout de même de vous faire découvrir un jeu, voire de vous donner (peut-être) envie de vous y essayer, je ne me m’étendrai pas sur les détails de son intrigue. Dans l’ensemble le scénario s’appuie sur l’ignorance du joueur que nous sommes pour nous immerger, étape par étape, dans les profondeurs abyssales de son univers. Extrêmement bien amené et complet, le socle apparemment principal de l’intrigue ne tarde pas à s’effriter pour donner une toute autre envergure au jeu. L’une des (nombreuses) réussites de ce Baldur’s Gate tient ainsi dans sa manière d’immerger le joueur, et de l’impliquer à différents niveaux tout au long du jeu. Cette histoire intrigante tient presque de la poursuite et laisse pourtant la possibilité au joueur de se mouvoir dans l’univers qui l’habille.
Conclusion
Bien que ne proposant pas de fins multiples comme certains jeu de rôles récents, Baldur’s Gate laisse une immense liberté de mouvement et d’exploration qui rappelle au joueur le personnage qu’il incarne : un aventurier. Que l’on soit un adepte de D&D et de jeux de rôles (ce qui serait un atout, il faut l’avouer), ou un amateur en la matière, la magie opère. Si vous n’avez jamais eu l’occasion de vous frotter aux jeux de la licence, je vous en recommande l’essai. Des versions remastérisées du 1 et du 2 sont disponibles sur Steam et compatibles avec des machines récentes.
J’approuve cet article (Y) même si je n’ai pas encore fini le jeu
Merci 🙂 Je te souhaite bcp de plaisir avec ce jeu 😉
Viens partager ton avis quand tu l’auras terminé 😉