Raging Blues de Winshluss – Ciné Court #10
C’est à l’occasion de l’exposition « Winshluss. un monde merveilleux » , proposée par le Musée des Arts Décoratifs de Paris jusqu’au 10 novembre 2013, que j’ai pu découvrir le court-métrage que je vous présente aujourd’hui : Raging Blues.
Dans les années trente, à la période de Noël, un projet immobilier est proposé avec succès au maire d’une grande ville. Dans les rues, une femme, la main tendue, cherche à subvenir aux besoins de son fils.
De l’humour noir aux lignes épurées
Doté d’un style visuel très épuré, minimaliste et agrémenté d’une saveur thirties, Raging Blues retranscrit l’univers noir et tranchant de Winshluss, mêlant souvent l’imaginaire enfantin à la violence d’un monde adulte macabre. Cet auteur de bandes-dessinées français et cinéaste est notamment connu pour son ouvrage Pinocchio, Fauve d’Or du festival d’Angoulême 2009.
A découvrir aussi : Villemolle, Ville du futur
Eh ben là t’y vas fort pour nous remonter le moral !
En tout cas on voit bien que les gens n’ont pas les mêmes besoins et qu’ils ne luttent pas de la même manière. Cet enfant est… affligeant à souhait. Et ce marchand est effectivement un vrai cochon : tout est vraiment bien représenté, sans parole…
Mais avec un désespoir et une ironie profonde.
J’adore le décalage que créé cet auteur, ici via le personnage de l’enfant, entre les situations et leurs réactions ^^
Jusqu’à ce qu’il confonde sa mère avec un punching ball ? Alors oui, oui, effectivement, c’est un décalage extrême ; malgré tout l’enfant a tout de même son cadeau ! ^^
voilà 🙂 le personnage de l’enfant reste le personnage de l’enfant « classique » avec des envies de jeux, etc… mais qui ne prend pas du tout en compte l’univers et l’évolution du monde autour de lui. On ne peux plus macabre ^^
En même temps, il faut avouer que jusqu’à un certain âge, nous ne parvenons pas à comprendre les changements du monde. C’est encore un moment où nous pensons que tout nous est offert, et puis, finalement, on ouvre les yeux et on subit une deuxième naissance.
Cet enfant ne connaît pas cette deuxième naissance, et va finalement être pulvérisé, ce qui est assez ironique.
Pulvérisé. C’est le mot : littéralement. Je n’avais pas vu l’ironie jusque là en effet ^^
C’est à ce niveau qu’on peut lire peut être le message de l’auteur dans cette fin terrible